COP 26 : quelles promesses pour la planète ?

La COP 26, initialement prévue en novembre 2020, a été reportée en raison de la pandémie, qui empêchait le bon déroulement de celle-ci. C’est donc en novembre prochain qu’elle se tiendra, dans la ville écossaise de Glasgow. Qu’attend-on de cette COP 26 ? Quels en sont les enjeux ?  

Faire appliquer l’Accord de Paris signé lors de la COP 21

On en avait parlé dans notre article sur le protocole de Kyoto, à partir de 2021 sont censées prendre effet les conditions fixées par l’Accord de Paris. L’objectif est simple : il s’agit de régler les points encore en suspens depuis la COP21 pour pouvoir mettre pleinement en œuvre cet Accord.  

Les Etats participants vont devoir revenir sur d’anciennes négociations, et les mettre à jour en fonction de la situation actuelle.  

Construire un plan plus ambitieux que jamais concernant les réductions de gaz à effet de serre.

Lors du report de la COP 26, l’ONU n’a pas manqué de rappeler que les efforts devaient continuer et que les résultats étaient jusqu’ici insuffisants ; il faut accélérer la réduction des émissions. Selon l’ONU, ces émissions DOIVENT baisser d’environ 45% pour espérer atteindre zéro en 2050 

Tenir les engagements du Fonds Vert pour le climat

Lors de la conférence de Copenhague, les principaux pays développés ont pris la décision de mettre en place un “Fonds Vert pour le climat”. L’objectif affiché : être en mesure de verser d’ici 2020 100 milliards de dollars par an aux pays en développement afin qu’eux aussi puissent financer leurs actions de lutte contre le changement climatique à hauteur de leurs besoins.

Qu’en est-il aujourd’hui de ce pacte ? 

Ce fonds vert aurait aujourd’hui contribué à plus de 111 projets dans une centaine de pays en développement. Cependant en 10 ans d’existence, il n’a pas du tout atteint l’objectif de 100 milliards fixés pour 2020. C’est par exemple dû au désengagement des Etats-Unis sous la présidence de Trump, qui n’ont versé qu’un milliard sur les 3 prévus, ou encore au désengagement de l’Australie. Là où certains pays développés ont décidé de doubler leurs efforts et donc leurs dons à ce fonds vert, d’autres ne s’en sont pas plus préoccupés que çà.  

Un des objectifs de cette COP 26 sera donc de revoir ce point et les engagements des différents pays le concernant, afin de fournir les efforts initialement prévus.  

Présentation du Pacte Vert Européen

Initié en 2019, le Pacte Vert pour l’Europe présente des objectifs ambitieux : l’UE se promet d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et prévoit un renforcement des objectifs concernant la réduction des gaz à effets de serre d’ici 2030. Elle se fixe une baisse de 55% par rapport à 1990. 

La mesure principale de ce pacte est la loi sur le climat, qui prévoit de rendre obligatoire la réduction de nos émissions en l’inscrivant d’un point de vue légal. Pour cela, 1000 milliards d’euros prévoient d’être investis pendant 10 ans afin de soutenir la technologie, les emplois et les infrastructures du domaine vert, mais aussi pour aider à la reconversion des métiers non durables, comme ceux du secteur des énergies fossiles.  

Ainsi, l’Europe compte présenter ce Pacte Vert lors de la COP 26, espérant ainsi rallier à cet objectif d’autres volontaires.  

Se redresser après l’échec de la COP25

La COP 25, qui s’est tenue à Madrid deux ans auparavant a été considéré d’un point de vue global comme un échec, faute de trouver quelconque accord après 2 semaines de négociations. Seules 80 nations ont annoncé qu’elles allaient revoir leurs objectifs à la hausse, ce qui représente seulement 10,5% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Les plus gros pollueurs comme les Etats Unis, la Chine, le Canada, le Brésil ou encore le Japon n’ont lors de cette COP25 fait aucune concession, ni engagement.  

Le but de la COP 26 à venir sera donc d’essayer de rassembler un maximum de nations autour d’un but commun, pour que les négociations se passent de la meilleure manière possible. Les Etats-Unis cette fois-ci devraient être plus impliqués, puisque Joe Biden a annoncé au début de son mandat vouloir se réinsérer dans les négociations internationales en tout genre.  

Vous l’aurez compris, les enjeux de cette COP 26 de Glasgow sont plus que gros, ils sont même énormes. Trouver un accord commun bien plus ambitieux que tous ceux pris jusqu’ici est primordial si l’on veut préserver notre écosystème et notre société. Affaire à suivre, rendez-vous en novembre 2021 !  

Le saviez-vous ?

C’est Alok Sharma, ancien secrétaire d’Etat aux affaires, à l’énergie et à la stratégie industrielle du Royaume-Uni qui présidera la COP 26 de Glasgow.  

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